La bulle immobilière, c'est comme le réchauffement climatique. Il y a des personnes convaincues mais il y a encore des sceptiques, à qui il faut apporter des arguments. Moins efficaces que les baromètres de SeLoger ou de PAP mentionnés ici, j'ai mené une autre forme d'enquête en allant à la poste l'autre jour : compter le nombre d'agences immobilières. Sur 600 mètres rue Damrémont dans le 18e, j'en identifié pas moins de 6 de ces agences soit beaucoup plus que n'importe quel autre activité (1 boulangerie, 2 superettes, 1 coiffeur, 2 laveries, etc…). Je pense d'ailleurs que ce phénomène ne se limite pas aux abords de la butte montmartre car j'avais observé exactement la même chose rue Tolbiac, dans le 13e, avant mon déménagement. Cette profusion me semble être le meilleur reflet de la spéculation immobilière que connaît la capitale. Mais elle devrait désormais toucher à sa fin. Entre le retournement de la bourse, qui va obliger les grands fonds à vendre leurs actifs immobiliers pour compenser leurs pertes, la hausse des taux d'intérêts (on parle de 4,25% en septembre), le décrochage des classes moyennes ou encore la reprise massive de la construction ces deux dernières années, toutes les conditions sont réunies pour que le marché stagne voire recule de quelques points dans les 3 prochaines années, entrainant la probable fermeture de deux ou trois des agences de la rue Damrémont.