L'Union des opposants et desimpatients
Souvent considéré comme l'Architecte de l'Union Européenne, la France vient néanmoins de rejeter le projet de traité constitutionnel européen, pourtant rédigé par un français et réputé défendre mieux que le traité de Nice les intérêts français. La victoire du "non" a été rendue possible par une alliance entre souverainistes, opposants de longue date à la construction européenne, et "impatients" réclamant au contraire plus d'Europe, en particulier en matière sociale.
Succès démocratique, échec politique
Avec une participation de plus de 75%, ce référendum est néanmoins un succès démocratique mais est vécu comme un vrai traumatisme par la classe politique qui ne comprend pas ce choix populaire, mesurant la fracture qui sépare désormais gouvernants et gouvernés, et qui ne sait si la victoire du non est à attribuer aux "impatients" ou aux"opposants". Malgré le changement de gouvernement, ce vote fragilise le pouvoir et cette situation devrait durer jusqu'en mai 2007, date de l'élection du futur président de la République.
L'élargissement n'aurait pas du précéder l'approfondissement
L'un des principaux enseignements de l'échec du référendum, c'est que l'élargissement géographique n'aurait pas du précéder l'approfondissement politique de l'Union Européenne. Beaucoup de français ont le sentiment d'une fuite en avant et doutent que les pays d'Europe de l'Ouest soient en mesure de digérer l'arrivée de nouveaux pays d'Europe de l'Est, aux coûts salariaux si faibles. Malgré son côté caricatural, la question du"plombier polonais" était bien dans toutes les têtes.
Un texte de compromis forcément perfectible
Au-delà des problèmes franco-français, ce rejet démontre également que le projet de traité constitutionnel avait plusieurs défauts que même ses partisans avaient du mal à défendre. Parmi ceux-ci, on peut citer l'ambiguïté au sujet de la Turquie, la trop grande autonomie de la banque centrale européenne ou encore la relation de quasi vassalité vis-à-vis de l'OTAN et de sa direction Étas-unienne dont la dérive impérialiste est désormais devenue évidente.
Définir avec précision les limites de l'Europe
Malgré l'échec du référendum essentiellement à cause des "impatients", il existe néanmoins des raisons d'être optimiste. La majorité des français est désormais largement favorable à l'Europe mais a rejeté un texte jugé trop libéral, trop proche de l'OTAN et ne définissant pas de frontière à l'union. De même que nous avons décidé de limiter à 12 le nombre d'étoiles de notre drapeau, il est sans doute temps de mettre un terme à l'élargissement européen sous peine de voir le projet perdre de sa substance.Il convient également de construire désormais un véritable Etat, réunissant plusieurs nations, et de l'accepter comme tel.
Vive la future République Européenne!
A la suite de la République Française, l'UnionEuropéenne doit désormais devenir une République Européenne, garantissant la liberté, l'égalité et la fraternité de tous les citoyens du continent européen. Il serait désormais pertinent de mettre en place une nouvelle assemblée constituante européenne, chargée de renégocier un projet de traité constitutionnel, sans y associer la Turquie, et en clarifiant l'autonomie diplomatique et militaire de l'Union Européenne.
Souvent considéré comme l'Architecte de l'Union Européenne, la France vient néanmoins de rejeter le projet de traité constitutionnel européen, pourtant rédigé par un français et réputé défendre mieux que le traité de Nice les intérêts français. La victoire du "non" a été rendue possible par une alliance entre souverainistes, opposants de longue date à la construction européenne, et "impatients" réclamant au contraire plus d'Europe, en particulier en matière sociale.
Succès démocratique, échec politique
Avec une participation de plus de 75%, ce référendum est néanmoins un succès démocratique mais est vécu comme un vrai traumatisme par la classe politique qui ne comprend pas ce choix populaire, mesurant la fracture qui sépare désormais gouvernants et gouvernés, et qui ne sait si la victoire du non est à attribuer aux "impatients" ou aux"opposants". Malgré le changement de gouvernement, ce vote fragilise le pouvoir et cette situation devrait durer jusqu'en mai 2007, date de l'élection du futur président de la République.
L'élargissement n'aurait pas du précéder l'approfondissement
L'un des principaux enseignements de l'échec du référendum, c'est que l'élargissement géographique n'aurait pas du précéder l'approfondissement politique de l'Union Européenne. Beaucoup de français ont le sentiment d'une fuite en avant et doutent que les pays d'Europe de l'Ouest soient en mesure de digérer l'arrivée de nouveaux pays d'Europe de l'Est, aux coûts salariaux si faibles. Malgré son côté caricatural, la question du"plombier polonais" était bien dans toutes les têtes.
Un texte de compromis forcément perfectible
Au-delà des problèmes franco-français, ce rejet démontre également que le projet de traité constitutionnel avait plusieurs défauts que même ses partisans avaient du mal à défendre. Parmi ceux-ci, on peut citer l'ambiguïté au sujet de la Turquie, la trop grande autonomie de la banque centrale européenne ou encore la relation de quasi vassalité vis-à-vis de l'OTAN et de sa direction Étas-unienne dont la dérive impérialiste est désormais devenue évidente.
Définir avec précision les limites de l'Europe
Malgré l'échec du référendum essentiellement à cause des "impatients", il existe néanmoins des raisons d'être optimiste. La majorité des français est désormais largement favorable à l'Europe mais a rejeté un texte jugé trop libéral, trop proche de l'OTAN et ne définissant pas de frontière à l'union. De même que nous avons décidé de limiter à 12 le nombre d'étoiles de notre drapeau, il est sans doute temps de mettre un terme à l'élargissement européen sous peine de voir le projet perdre de sa substance.Il convient également de construire désormais un véritable Etat, réunissant plusieurs nations, et de l'accepter comme tel.
Vive la future République Européenne!
A la suite de la République Française, l'UnionEuropéenne doit désormais devenir une République Européenne, garantissant la liberté, l'égalité et la fraternité de tous les citoyens du continent européen. Il serait désormais pertinent de mettre en place une nouvelle assemblée constituante européenne, chargée de renégocier un projet de traité constitutionnel, sans y associer la Turquie, et en clarifiant l'autonomie diplomatique et militaire de l'Union Européenne.