Encouragée depuis dix ans par des conseillers militaires américains, la petite république de Georgie, dont était pourtant originaire Joseph Staline, va peut être regretter d'avoir tourné le dos à l'ancien grand frère soviétique. L'opération militaire lancée pour reprendre le contrôle de l'Ossetie du Sud a réveillé l'ours Russe qui semble décidé à mettre au pas les Georgiens, comme il l'a fait avec les tchetchènes. Et la crise ne devrait pas se limiter à cette Ossetie du Sud, dont la population souhaite le rattachement à la Russie. Elle pourrait désormais rapidement s'étendre à l'Abkhazie, plus à l'ouest, une autre "république autonome" ayant fait cessession de la Georgie.. Après avoir un peu rapidement donné son indépendance au Kosovo, l'Europe est désormais mal placée pour interdire aux Ossètes ou aux Abkhazes de faire de même. La seule solution pour empêcher l'embrasement de tout le Caucase serait sans doute de traiter la Russie comme un allié, peut être en envisageant son intégration dans l'Union Européenne. Après tout, l'Europe s'est créée en mettant en commun les ressources énergétiques et minières de la France et de l'Allemagne pour prévenir tout nouveau conflit armé. Les motivations sont aujourd'hui les mêmes pour justifier un rapprochement avec la Russie, un ours qui ne demande, dans le fonds, qu'à être respecté.