Patriotisme numérique ? Malgré son statut de directeur associé pour l'Europe de la société américaine Six Apart, Loïc Le Meur a néanmoins tenu à mettre en avant la neteconomie européenne lors de sa conférence LeWeb3 organisée en ce début desemaine à Paris.
"J'ai toujours été frustré par le retard des européens dans le domaine du search ou du e-commerce. Avec Le Web 3, Paris va devenir la capitale de l'internet pendant deux jours et cela permettra aux Français de découvrir des personnalités qu'on ne croise habituellement qu'à San Francisco. "expliquait mercredi dernier Loïc LeMeur lors d'une conférence de presse.
Lundi après midi, l'une des tables rondes s'intitulait d'ailleurs "la Vieille Europe face à la Silicon Valley", l'occasion pour Brent Hoberman, cofondateur de LastMinute, de rappeler qu'il avait du réaliser pas moins de 14 acquisitions pour faire de son groupe le leader européen du tourisme en ligne, alors que ses homologues américains pouvaient bénéficier dès leur création d'un gigantesque marché intérieur de 300 millions de consommateurs. Même point de vue pour Bernard Liautaud, co-fondateur de Business Objects, venu expliquer qu'il avait finalement opté pour une implantation aux Etats-Unis pour poursuivre le développement de ce leader mondial du progiciel décisionnel et également bénéficier des économies d'échelle de ce marché.
L'Europe définitivement hors jeu dans les technologies ? Ce n'était en tout cas pas le sentiment du public, invité à donner son avis grâce au système de vote de SMSConnect, ni celui d'autres pionniers européens de l'internet. "Le marchéaméricain est immense mais cela peut devenir un handicap, en les empêchant de s'adapter aux autres cultures, et autres langues" expliquait dans la matinée Niklas Zenström, successivement créateur de Kazaa puis de Skype.
"Alors que les Etats-Unis envisagent de construire un mur sur leur frontière avec le Mexique, l'Europe a réussi à surmonter le rideau de fer et à créer une formidable union politique et économique. Je connais bien la Silicon Valley mais c'est ici, en Europe, que s'invente l'internet de demain" affirmait pour sa part Martin Vasarsky, créateur de Fon, un réseau wifi communautaire s'appuyant sur les connexions haut débit des internautes. Même analyse pour Jeff Clavier, un français expatrié dans la Silicon Valley et spécialisé dans le financement de jeunes sociétés : "L'Europe est largement en avance en matière de très haut débit et cela donnera naissance à une nouvelle génération de sociétés".
Mais le meilleur exemple était sans doute celui donné par Tariq Krim, fondateur de NetVibes, venu expliquer comment il s'était appuyé sur les faiblesses traditionnelles des sociétés européennes pour construire ce nouveau leader des portails internet : "Nous avions peu d'argent ce qui nous a poussé à miser sur le marketing viral et les blogs pour faire connaître notre service. Nous avons également massivement fait appel à nos utilisateurs pour traduire Netvibes dans un grand nombre de langues. Nous sommes petits à l'intérieur mais grand à l'extérieur grâce à la confiance que nous accordent nos 10 millionsd'utilisateurs" a-t-il expliqué.
Même si l'internet reste dominé par des champions américains comme Google, Yahoo ou Microsoft, cette première journée était ainsi l'occasion de sentir que plus de 15 ans après la création du web, au CERN de Genève, l'Europe commençait à s'interroger sur sa sous représentation économique dans l'internet. Reste à savoir si après avoir créé Airbus dans l'aéronautique, le vieux continent ne doit pas donner naissance à un Airbus de l'internet...
"J'ai toujours été frustré par le retard des européens dans le domaine du search ou du e-commerce. Avec Le Web 3, Paris va devenir la capitale de l'internet pendant deux jours et cela permettra aux Français de découvrir des personnalités qu'on ne croise habituellement qu'à San Francisco. "expliquait mercredi dernier Loïc LeMeur lors d'une conférence de presse.
Lundi après midi, l'une des tables rondes s'intitulait d'ailleurs "la Vieille Europe face à la Silicon Valley", l'occasion pour Brent Hoberman, cofondateur de LastMinute, de rappeler qu'il avait du réaliser pas moins de 14 acquisitions pour faire de son groupe le leader européen du tourisme en ligne, alors que ses homologues américains pouvaient bénéficier dès leur création d'un gigantesque marché intérieur de 300 millions de consommateurs. Même point de vue pour Bernard Liautaud, co-fondateur de Business Objects, venu expliquer qu'il avait finalement opté pour une implantation aux Etats-Unis pour poursuivre le développement de ce leader mondial du progiciel décisionnel et également bénéficier des économies d'échelle de ce marché.
L'Europe définitivement hors jeu dans les technologies ? Ce n'était en tout cas pas le sentiment du public, invité à donner son avis grâce au système de vote de SMSConnect, ni celui d'autres pionniers européens de l'internet. "Le marchéaméricain est immense mais cela peut devenir un handicap, en les empêchant de s'adapter aux autres cultures, et autres langues" expliquait dans la matinée Niklas Zenström, successivement créateur de Kazaa puis de Skype.
"Alors que les Etats-Unis envisagent de construire un mur sur leur frontière avec le Mexique, l'Europe a réussi à surmonter le rideau de fer et à créer une formidable union politique et économique. Je connais bien la Silicon Valley mais c'est ici, en Europe, que s'invente l'internet de demain" affirmait pour sa part Martin Vasarsky, créateur de Fon, un réseau wifi communautaire s'appuyant sur les connexions haut débit des internautes. Même analyse pour Jeff Clavier, un français expatrié dans la Silicon Valley et spécialisé dans le financement de jeunes sociétés : "L'Europe est largement en avance en matière de très haut débit et cela donnera naissance à une nouvelle génération de sociétés".
Mais le meilleur exemple était sans doute celui donné par Tariq Krim, fondateur de NetVibes, venu expliquer comment il s'était appuyé sur les faiblesses traditionnelles des sociétés européennes pour construire ce nouveau leader des portails internet : "Nous avions peu d'argent ce qui nous a poussé à miser sur le marketing viral et les blogs pour faire connaître notre service. Nous avons également massivement fait appel à nos utilisateurs pour traduire Netvibes dans un grand nombre de langues. Nous sommes petits à l'intérieur mais grand à l'extérieur grâce à la confiance que nous accordent nos 10 millionsd'utilisateurs" a-t-il expliqué.
Même si l'internet reste dominé par des champions américains comme Google, Yahoo ou Microsoft, cette première journée était ainsi l'occasion de sentir que plus de 15 ans après la création du web, au CERN de Genève, l'Europe commençait à s'interroger sur sa sous représentation économique dans l'internet. Reste à savoir si après avoir créé Airbus dans l'aéronautique, le vieux continent ne doit pas donner naissance à un Airbus de l'internet...