Grosse journée jeudi. Avant de passer au mondial de l'auto, j'ai assisté à la conférence Orange et au "keynote" de Stéphane Richard.
Plutôt réussi sur la forme, je dois avouer un certain scepticisme sur le fond de ce "show" où les annonces se sont multipliées pendant 45 minutes.
Open data, Open Innovation, Internet des Objets, Mooc, mobile paiement en Afrique, haut débit fixe, haut débit mobile, ... le PDG d'Orange a multiplié les annonces de lancement. Mais en l'écoutant, je me suis demandé si la forme n'avait pas le dessus sur le fond, si la communication n'avait pas tué.. les télécommunications.
J'avais l'impression que toutes ces annonces avaient pour but de contrer d'éventuelles critiques de journalistes, de pouvoir dire "vous voyez, Orange est à la pointe de l'innovation". Mais ce show montrait paradoxalement qu'en voulant être partout, Orange se dispersait dans des projets sans doute intéressant, mais pour lesquels il n'aurait sans doute pas la masse critique pour influer sur le marché.
Paradoxalement, Stéphane Richard n'a pas parlé de la livebox, désormais menacée par les boitiers "over the top" comme la chromecast, la xbox ou l'appletv. Orange est également resté silencieux sur ses projets dans le "cloud", un sujet pourtant stratégique pour un opérateur. Pas grand chose non plus sur son expansion internationale, au point mort depuis plusieurs années.
Alors c'est sûr, on expérimente de nouveaux bidules connectés avec de petites start-up, on fait des MOOC pour faire plaisir à ses amis du ministère, on lance Netflix, pour faire cool, et tant pis si ça fait de l'ombre à son propre service de SVOD.
Mais où est le grand dessein ? Que reste t'il de cet opérateur qui connectait 1 million de français aux premiers services télématiques dès 1985 ? Et pourquoi Orange n'assumerait d'ailleurs pas enfin ce formidable héritage du Minitel pour se positionner enfin en robinet à données, se limitant à facturer l'accès aux applications développés par des tiers, sur le modèle du kiosque minitel ?
L'ironie c'est que ce modèle est actuellement adopté par Apple ou Google, avec leurs stores, pendant qu'Orange se retrouve relegué au rang de simple tuyau.
Orange a un formidable passé, Orange reste une très belle boite, sans doute l'un des opérateurs les plus innovants au monde. Mais Orange doit sans doute hiérarchiser ses priorités et réduire le nombre de ses projets.
Steve Jobs avait son "One More thing" pendant ses keynotes. Stéphane Richard a pour le moment "too many things". Rendez vous en 2015 pour voir si le message est passé :-)
Plutôt réussi sur la forme, je dois avouer un certain scepticisme sur le fond de ce "show" où les annonces se sont multipliées pendant 45 minutes.
Open data, Open Innovation, Internet des Objets, Mooc, mobile paiement en Afrique, haut débit fixe, haut débit mobile, ... le PDG d'Orange a multiplié les annonces de lancement. Mais en l'écoutant, je me suis demandé si la forme n'avait pas le dessus sur le fond, si la communication n'avait pas tué.. les télécommunications.
J'avais l'impression que toutes ces annonces avaient pour but de contrer d'éventuelles critiques de journalistes, de pouvoir dire "vous voyez, Orange est à la pointe de l'innovation". Mais ce show montrait paradoxalement qu'en voulant être partout, Orange se dispersait dans des projets sans doute intéressant, mais pour lesquels il n'aurait sans doute pas la masse critique pour influer sur le marché.
Paradoxalement, Stéphane Richard n'a pas parlé de la livebox, désormais menacée par les boitiers "over the top" comme la chromecast, la xbox ou l'appletv. Orange est également resté silencieux sur ses projets dans le "cloud", un sujet pourtant stratégique pour un opérateur. Pas grand chose non plus sur son expansion internationale, au point mort depuis plusieurs années.
Alors c'est sûr, on expérimente de nouveaux bidules connectés avec de petites start-up, on fait des MOOC pour faire plaisir à ses amis du ministère, on lance Netflix, pour faire cool, et tant pis si ça fait de l'ombre à son propre service de SVOD.
Mais où est le grand dessein ? Que reste t'il de cet opérateur qui connectait 1 million de français aux premiers services télématiques dès 1985 ? Et pourquoi Orange n'assumerait d'ailleurs pas enfin ce formidable héritage du Minitel pour se positionner enfin en robinet à données, se limitant à facturer l'accès aux applications développés par des tiers, sur le modèle du kiosque minitel ?
L'ironie c'est que ce modèle est actuellement adopté par Apple ou Google, avec leurs stores, pendant qu'Orange se retrouve relegué au rang de simple tuyau.
Orange a un formidable passé, Orange reste une très belle boite, sans doute l'un des opérateurs les plus innovants au monde. Mais Orange doit sans doute hiérarchiser ses priorités et réduire le nombre de ses projets.
Steve Jobs avait son "One More thing" pendant ses keynotes. Stéphane Richard a pour le moment "too many things". Rendez vous en 2015 pour voir si le message est passé :-)