Vers la fin des années 80, alors que le monde était encore en pleine guerre froide entre les Etats-Unis et l'URSS, le chanteur britannique Sting avait chanté une très belle chanson, dans laquelle il se demandait si les "russes aimaient eux aussi leurs enfants". En sortant de la projection de Persepolis tout à l'heure, j'ai repensé à ce titre. Biensûr, ce film de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud dénonce l'absurdité du régime iranien qui maintient dans la peur ce grand peuple issu de la nuit des temps. Mais le long flash back sur la guerre iran/irak dans les années 80 rappelle également l'hypocrisie occidentale et sa bonne vieille stratégie du "diviser pour mieux régner" sur les ressources de cette région. Bref, Persepolis montre que les iraniens aiment bien entendu eux aussi leurs enfants et nous invite à reconsidérer l'humanité d'un peuple qui aspire tout simplement à la liberté et au bonheur.