"A la sacralisation des races a succédé la négation des races. Ces deux (positions) sont aussi ridicules l'une que l'autre"...
Avec cette petite phrase prononcée chez Isabelle Giordano, le journaliste Eric Zemmour est au centre d'une belle polémique dont l'internet est désormais coutumier.
Après avoir repris pendant plusieurs mois le vocabulaire de la société américaine qui classe la population en races, la presse redécouvre visiblement la pensée politique moderne pour s'offusquer (sans doute un peu tard), d'un telle déclaration. Intéressant.
A titre personnel, je pense que le débat existe en raison de deux définitions de l'anti-racisme.
- Une première, née au lendemain de la seconde guerre mondiale, qui ne nie pas l'existence des races mais qui combat l'idée d'une inégalité entre les races (véhiculée notamment par les nazis).
- Une seconde, née avec l'avènement de la génétique dans les années 90, qui combat non seulement cette inégalité mais qui nie tout simplement l'existence même des races.
Selon cette dernière, la couleur de la peau a autant d'importance que celle des yeux ou des cheveux. Génétiquement, il y a du coup plus de différences entre un "Blanc" et une "Blanche" qu'entre un Blanc et un "Noir" qui appartiennent tous à une même race : la race humaine.
Ce qui est amusant, c'est que cette seconde définition n'a pas encore été assimilée par tous et qu'elle pourrait d'ailleurs prendre au piège certaines "communautés" qui, au nom de l'antiracisme (de première génération), continuent de se sentir, de se voir comme une race à part, reprenant paradoxalement un vocabulaire d'auto-exclusion d'une même et grande communauté humaine... Terrain glissant mais j'espère que les propos de Zemmour permettront à la société française de débattre de la question.
Avec cette petite phrase prononcée chez Isabelle Giordano, le journaliste Eric Zemmour est au centre d'une belle polémique dont l'internet est désormais coutumier.
Après avoir repris pendant plusieurs mois le vocabulaire de la société américaine qui classe la population en races, la presse redécouvre visiblement la pensée politique moderne pour s'offusquer (sans doute un peu tard), d'un telle déclaration. Intéressant.
A titre personnel, je pense que le débat existe en raison de deux définitions de l'anti-racisme.
- Une première, née au lendemain de la seconde guerre mondiale, qui ne nie pas l'existence des races mais qui combat l'idée d'une inégalité entre les races (véhiculée notamment par les nazis).
- Une seconde, née avec l'avènement de la génétique dans les années 90, qui combat non seulement cette inégalité mais qui nie tout simplement l'existence même des races.
Selon cette dernière, la couleur de la peau a autant d'importance que celle des yeux ou des cheveux. Génétiquement, il y a du coup plus de différences entre un "Blanc" et une "Blanche" qu'entre un Blanc et un "Noir" qui appartiennent tous à une même race : la race humaine.
Ce qui est amusant, c'est que cette seconde définition n'a pas encore été assimilée par tous et qu'elle pourrait d'ailleurs prendre au piège certaines "communautés" qui, au nom de l'antiracisme (de première génération), continuent de se sentir, de se voir comme une race à part, reprenant paradoxalement un vocabulaire d'auto-exclusion d'une même et grande communauté humaine... Terrain glissant mais j'espère que les propos de Zemmour permettront à la société française de débattre de la question.